l’un des éléments la crise de la démocratie tient au fait que les politiques ont perdu la réalité du pouvoir (pouvoirs financiers, juges, ONG, GAFA, organisations supranationales...) l’élection embraye de moins en moins sur la décision politique. Ce a quoi nous assistons ici, c’est que le choix politique lui meme est pollué par des considérations extérieures. De manière caricaturale (tres) les politiques ont largement perdu le pouvoir de décision et, en plus, le choix des responsables politiques ne se joue plus seulement dans les urnes (quoi que l’on en pense, et sur des registres différents, affaire Fillon, de Rugy, le rôle joué par médiapart...). La conséquence c’est le renforcement de la crise de la démocratie, le populisme est là aussi ou surtout!. Les causes,elles sont d’abord liées, le débat se déplace en dehors du champ politique, se développe notamment une sorte de moralisme, soit par renforcement de la pénalisation des comportements privés, soit même en dehors de toute considération pénale comme en l ‘espèce. La frontière vie publique, vie privée s’efface, un homme politique n’est pas choisi ou jugé en fonction de son programme ou de son action, mais en fonctions de considérations extérieures, relevant notamment de la vie privée. Les hommes politiques ont leur part de responsabilité en effaçant eux mêmes la frontière public/privé... Les réseaux sociaux sont incontestablement un formidable accélérateur, c’est l’outil qui conduit à ce résultat. En tous cas avec l’affaire Griveaux on a franchi un seuil...Que l’on impose aux hommes politiques une morale et une déontologie dans le champ politique en respectant les règles du jeu est unie condition de la démocratie, que l’on impose une morale personnelle est une négation de la démocratie. C’est, au surplus, vraiment de mon point de vue ,le témoignage d’une société qui évolue vers le totalitarisme au sens propre du terme, c’est à dire une société de surveillance généralisée. Une conception excessive de la transparence n’y est pas étrangère...